Land-art?
Personnellement
je préfère parler d'une installation artistique. C'est une oeuvre
conçue pour un certain endroit et qui dépend pour sa signification
de ce lieu. L'installation que j'ai créée
ici,
c'est un polyptyque. Un polyptyque - ce n'est pas un diptyque, ni un
triptyque : il y a encore plus de volets. Ce polyptyque est composé
d'une suite de huit volets. Sept volets prennent forme d'un 'poteau',
le huitième,
c'est le premier arbre et ses collègues derrière lui créent la
belle allée ombragée.
Si vous
regardez
les
'volets', vous apercevez qu'ils ressemblent aux poteaux
d'electricité, ou téléphoniques.
Encore, parce que
partout
les réseaux en plein air sont en train de disparaître en sous-sol.
On les trouve trop sensibles aux intempéries et... moches. Dommage,
car il s'agit du patrimoine qui a marqué fortement le siècle
dernier. Un siècle qui a connu deux événements majeurs qui ont
bouleversé le monde. Ce sont les deux guerres mondiales. Cette année
il y a exactement 75 ans que la deuxième se terminait dans ce coin
au bord de la Loire.
Le
Polyptyque
de l'après-guerre,
c'est une oeuvre sur l'optimisme sur la fin de la guerre. Un
optimisme qui se présente avec le rétablissement de réseau de
l'humanité. Les réseaux de communication et d'alimentation, les
réseaux d'electricité, télécommunication, routiers, des chemins
de fer, de la poste, des bacs, des ponts, des bateaux, des avions...
Tout ces réseaux et ces liens sont des représentants
des réseaux inter-humains
Au début, le rétablissement se faisait peu à peu et souvent
accompagné par de grandes difficultés. Avec le temps, on oublie les
difficultés et tant
que
réseaux fonctionnent, tout va bien. Presque comme à l'époque
d'avant guerre. Mais ce premier volet, l'avant-guerre,
il est tombé dans l'oubli depuis le déclenchement de la guerre...
Installation implantée dans l'île Ollivier au bord de la Loire aux Rosiers-sur-Loire (49) du 30 juin au 1 novembre 2019.